EXCLUSIF- En partenariat avec Le Journal des Entreprises, Challenges publie le palmarès 2012 des métropoles françaises les plus attractives.
Bordeaux n'est pas Francfort, Lille ne joue pas encore dans la même cour que Barcelone. Mais en deux décennies, les villes françaises ont su mobiliser leurs énergies et changer d'aspect. Rénovations urbaines, émergence de quartiers d'affaires: elles ont toutes tenté de quitter leurs habits de provinciales endormies pour endosser ceux de métropoles de rang européen. Elles concentrent les centres de décision de leurs régions, irriguent l'économie locale au-delà de leurs propres frontières, attirent les investissements privés et les projets structurants, publics ou publics-privés.
Quelles sont ces agglomérations qui ont la croissance la plus forte, créent de l'emploi, sont un terreau d'entrepreneurs? Les grandes villes de l'arc littoral Ouest - Sud-Ouest - Sud-Est monopolisent les premières places du classement: Toulouse, Montpellier, Rennes et Nantes. Leur atout: le soleil pour Toulouse et Montpellier, la qualité de vie pour Nantes et Rennes.
Si elles ont été les plus dynamiques durant la dernière décennie, c'est parce qu'elles ont su créer des emplois. Le seul exemple de Toulouse est éloquent: en dix ans, près de 100.000 jobs y ont été créés, et la ville a gagné 160 habitants par semaine. Sur la dernière décennie, seules cinq agglomérations ont profité d'une expansion démographique plus forte que la moyenne française: Bordeaux, Montpellier, Nîmes, Rennes et Toulouse. Les autres sont en dessous de la moyenne, voire ont perdu des habitants. A cela, une explication: la santé économique des grandes villes profite souvent plus à leur grande périphérie qu'à leur propre périmètre. "La richesse créée localement peut partir ailleurs, confirme l'analyste territorial Olivier Portier. Les grandes métropoles irriguent des zones moins urbaines qui profitent de ce développement." Au-delà de ces constats, le classement dessine deux fractures. La première entre les grandes métropoles et les agglomérations moyennes. Dix des quinze premières villes du classement comptent plus de 400.000 habitants. La seconde entre l'arc Rennes-Nantes-Bordeaux-Toulouse-Montpellier et les agglomérations du nord et de l'est du pays. Ces dernières cherchent aujourd'hui à réorienter leur économie, tributaire durant des lustres de l'industrie lourde. Un exemple fort dans le Nord: celui de Lille, qui pointe à la dixième place, devant Strasbourg et Grenoble.
Samuel Petit (pour le Journal des entreprises)
Source: http://www.challenges.fr/economie/20120705.CHA8603/les-villes-les-plus-dynamiques-de-france.html
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