Affichage des articles dont le libellé est consommation. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est consommation. Afficher tous les articles

lundi 11 mars 2013

Les vêtements, la mode et les achats

Livres
Vêtements, accessoires, mode
civi prog franco (50)
civi prog fr (68-70)
civi prog rose (122-6)
com prog vert (124)
Alter ego (118)
Commerces, services, faire les magasins

jeudi 11 octobre 2012

Les Français n'aiment plus les grandes surfaces

Une personne sur trois considère que faire des achats dans ce type d'enseignes est une "corvée".
Photo d'illustration.
Photo d'illustration. © Rémy Gabalda / AFP
L'Internet est en passe de devenir le lieu préféré des Français pour faire leurs achats, tandis que près de 70 % des consommateurs affichent leur désamour grandissant pour les grandes surfaces, trop chronophages à leur goût, indique mercredi une étude Ifop/Wincor Nixdorf. Selon cette étude, 74 % des personnes interrogées déclarent faire des achats sur Internet chaque semaine, et parmi eux 71 % considèrent qu'il s'agit d'un plaisir. L'Internet se classe ainsi en deuxième position des lieux d'achat préférés des Français, juste derrière les magasins de loisirs culturels, qui recueillent 74 % d'appréciation.

mardi 26 juin 2012

La monstrueuse littérature jeunesse


Pourquoi les Français font-ils lire aux enfants des livres plus réalistes qu’ailleurs ?

Max et Les Maximonstres, de Maurice Sendak. © L'Ecole des loisirs.
- Max et Les Maximonstres, de Maurice Sendak. © L'Ecole des loisirs. -
Je me souviens d’un livre que j’avais, petite, que mon père avait acheté: La poupoune et le Gram-Groum. C’était l’histoire d’une petite fille si méchante et si capricieuse que sa mère la menace de la venue du méchant Gram-Groum pour la punir. Un beau jour, ça ne manque pas: le Gram-Groum vient et l'emporte. Après avoir lu l’histoire, ma mère l’avait trouvée si terrible qu’elle en avait déchiré des pages. Pour que jamais je ne retombe dessus. Quand je lui en ai reparlé récemment, elle a dit: «Ce Gram-Groum qui emmenait la poupoune avec l'assentiment de la mère, c’était épouvantable!»* Moi, évidemment, j’adorais cette histoire.

vendredi 1 juin 2012

10 astuces pour profiter pleinement de la fête des mères

C’est bientôt le jour des mamans, c’est-à-dire votre fête, votre journée ! Comment faire en sorte que ce jour soit vraiment particulier, différent des autres ? Voici quelques astuces pour en profiter pleinement.

On reste au lit : papa et votre petit bout vont se faire un plaisir de vous apporter le petit déjeuner au lit. Croissants, jus d’oranges, café ou thé, tartines… Allez, c’est la fête des mamans alors vous leur permettez de se joindre à vous, tout le monde déguste dans les oreillers, et tant pis pour les miettes ! 

vendredi 4 mai 2012

"Vogue" n'emploiera plus que des mannequins en bonne santé et de plus de 16 ans


Le Monde.fr |  • Mis à jour le 

Anna Wintour, rédactrice en chef du "Vogue" américain.
Les dix-neuf éditions mondiales du magazine de mode Vogue n'utiliseront plus que l'image de mannequins en bonne santé et de plus de 16 ans, ont promis, jeudi 3 mai, leurs rédactrices en chef afin de promouvoir "l'image de corps en bonne santé".
Anna Wintour, toute-puissante rédactrice en chef de l'édition américaine, et Emmanuelle Alt, de Vogue Paris, qui avait ému en publiant des photos d'une fillette de 10 ans maquillée et habillée de vêtements de haute couture, sont parmi les signataires de cet engagement. "Vogue pense que, la bonne santé, c'est la beauté", dit dans un communiqué de presse Jonathan Newhouse, président deConde Nast International, propriétaire du magazine. Les "rédactrices en chef deVogue veulent un magazine qui s'engage à montrer dans ses pages des mannequins en bonne santé, avec des lectrices en bonne santé", dit-il.
Le pacte en six points sera publié dans les éditions de juin, stipulant ainsi queVogue ne travaillera pas avec des mannequins de moins de 16 ans ou "qui semblent avoir des troubles du comportement alimentaire". Les rédactrices en chef demanderont aux agences de ne pas leur envoyer des mannequins de moins de 16 ans et aux directeurs de casting de vérifier l'âge des mannequins et d'encourager "des conditions de travail saines", notamment concernant l'alimentation.
Les couturiers sont encouragés à "prendre en compte les répercussions que peuvent avoir la création de modèles de vêtements aux tailles irréellement petites, ce qui encourage l'utilisation de mannequins particulièrement maigres". "Nous serons les ambassadeurs de l'image d'un corps sain", dit le pacte. Une porte-parole de Conde Nast indique que la mise en œuvre de cet engagement se fera"localement, comme cela est le mieux pour chaque marché et chaque édition".
Source: http://www.lemonde.fr/style/article/2012/05/04/vogue-n-emploiera-plus-que-des-mannequins-en-bonne-sante-et-de-plus-de-16-ans_1695653_1575563.html#xtor=AL-32280515

vendredi 27 avril 2012

Les folles inventions de l'année


    Le berceau Origin (à g.) et la Trottiflotte, deux inventions du concours Lépine 2012.

Innovation: Le célèbre concours Lépine commence samedi, dans le cadre de la foire de Paris...

Quoi de neuf, inventeurs? Les prix du concours Lépine, qui commence samedi dans le cadre de la foire de Paris*, seront remis le 7 mai. Zoom sur quelques inventions prometteuses parmi les cinq cents en lice cette année dans les catégories «Nature et art de vivre», «Santé et nouvelles technologies», «Transport et industrie» et «Le monde invente».
Le berceau qui berce tout seul. Le berceau Origin ressemble à un œuf transparent, mais c’est lui qui couve les bébés. Design et écologique, sa principale vertu est de bercer tout seul l’enfant, une fonction qui soulagera bien des parents.
Le socle malin pour téléphone. Vertical, horizontal et même oblique, le Soclaphone permet de poser son téléphone dans n’importe quelle position. Parfait pour regarder tranquillement une vidéo.
La tétine rétractable. Fini le drame des tétines souillées après être tombées par terre : la tétine rétractable d’Idéa’Inov rentre toute seule dans sa coquille dès qu’elle s’échappe de la bouche de l’enfant.
La trottinette anti-pluie. Une innovation pour les enfants… par des enfants, les élèves du Club des jeunes inventeurs du collège René-Bernier. Grâce à son toit plastifié, la Trottiflotte, trottinette électrique, doit amener les enfants à l’école en toute sécurité.
Le Rubik’s Cube nouvelle génération. C’est une délégation venue de Taïwan qui présente le e-Cube, cube de jeu électronique avec connexion PC sur lequel on peut charger des jeux vidéo de type puzzle. Lumineux!
*Pavillon 7-3 de Paris Expo, Porte de Versailles (15e). Foire de Paris : de 10 h à 19 h. 12 €, 18 € les deux jours.
 Hélène Colau

Succès

Depuis la création du concours en 1901, des gagnants sont devenus célèbres comme le jeu des 1000 Bornes, le stylo à bille ou l’Aspivenin.

Source: http://www.20minutes.fr/article/924837/folles-inventions-annee

mardi 10 avril 2012

Les ruses des grandes marques pour paraître moins chères

©REA
La baisse du pouvoir d’achat est devenue un sujet ultrasensible. Les marques tentent donc d’attirer autant le chaland… sans rogner leurs prix. Zoom sur leurs méthodes.
Amis commerçants, n’ayez pas peur d’afficher vos prix en gros sur les étiquettes. Même s’ils sont un peu corsés, le client appréciera. C’est du moins les conclusions de l’étude menée par Marianela Fornerino, professeur de marketing à l’école de management de Grenoble. «Nous avons soumis des publicités pour des voitures à un panel de 150 personnes, raconte la chercheuse. Si les marques affichent clairement un prix, les consommateurs ont spontanément l’impression qu’il est plus intéressant que le tarif catalogue, même si ce n’est pas le cas.» Trivialement, plus c’est gros, plus ça passe !
Le consommateur a beau défendre bec et ongles son pouvoir d’achat et traquer la bonne affaire, il n’en demeure pas moins manipulable. «La perception d’un prix est pour un tiers seulement fondée sur des critères objectifs, précise Yves Marin, consultant chez Kurt Salmon. Le reste est lié à des éléments subjectifs comme la couleur du packaging ou le positionnement en rayon.» Les industriels et les distributeurs le savent très bien et n’hésitent pas à jouer avec les a priori et les habitudes de consommation pour se donner des airs bon marché.
Une chaîne de supermarchés, par exemple, n’a pas besoin d’être ultracompétitive sur tous les produits pour attirer le chaland. L’important est qu’elle soit discount sur les références phares. «Le client ne connaît les prix précis que de quelques références dont il ne peut se passer, comme les grandes marques (Coca, Nutella…)ou les couches-culottes et les goûters pour enfant», explique Cédric Ducrocq, du cabinet Dia-Mart. Si l’enseigne garde le même indice prix moyen, mais baisse les étiquettes sur ces produits-là, elle aura l’air globalement moins chère.» Encore faut-il bien le montrer, en plaçant les produits stratégiques en tête de gondole ou au beau milieu du rayon, dans une zone de 80 centimètres entre la hanche et le regard du client.
Dans les enseignes spécialisées, la méthode pour embrouiller le client est assez comparable. Ikea a beau être globalement très abordable, tout n’y est pas bon marché. D’un côté il met en vedette la petite table d’appoint à 6,90 euros, de l’autre il fait la culbute sur un petit objet de décoration. Résultat ? «Encore en 2011, la chaîne fait partie des distributeurs jugés les plus attractifs en termes de prix», confie Guy-Noël Chatelin, de OC & C Strategy.
Chaque année, ce cabinet évalue en effet «l’image-prix» des enseignes, c’est-à-dire la perception qu’ont les consommateurs des prix pratiqués. Bien sûr, cette étude le montre, il y a une corrélation entre l’image et la réalité sur le long terme : un distributeur ne peut donc pas duper indéfiniment le client. Mais un commerçant peut habilement l’influencer. Cdiscount abuse sur son site des couleurs tape-à-l’œil, traditionnellement utilisées pour les promotions. Ses tarifs ne sont pourtant pas plus compétitifs que ceux d’Amazon. Entre simple astuce et vraie arnaque, voici les techniques les plus utilisées…
Claire Bader
Sur Internet, adopter les couleurs criardes des prospectus
En rouge et jaune pétard, la page d’accueil de Cdiscount reprend les tons traditionnels d’une campagne de promotion. «Dans l’esprit du consommateur, avec le bleu profond et le blanc, ils sont associés aux prix bas», précise le consultant Franck Rosenthal. Et ça marche ! A étiquettes comparables, le site Web du groupe Casino bénéficie d’une meilleure image-prix que le sobre Amazon (OC & C Strategy).
Valoriser ses produits à petits prix
«Un produit vous semble d’autant moins cher qu’il vous offre beaucoup, note Franck Rosenthal, consultant. Une enseigne a donc intérêt à vous faire savoir que ses entrées de gamme, malgré leur prix bas, sont géniales.» Exemple type : Décathlon. Pour valoriser ses «produits bleus» (sans marque), le distributeur détaille toutes leurs fonctionnalités et leurs avantages techniques.
Adopter un format qui rassure la ménagère
On pense qu’un paquet familial sera obligatoirement meilleur marché, au kilo, qu’une dose individuelle. «Erreur», alerte Charles Pernin, de l’association CLCV. Et de citer un relevé de prix réalisé dans un Leclerc du Pas-de-Calais : le paquet de Chocapic grand format était 17% plus cher au kilo que le moyen. «Sur les formats atypiques, les hypers s’autorisent plus de marges, analyse Florent Vacheret, de “Linéaires”. D’où ces absurdités.»
Appâter le client avec un fouillis savamment organisé
Cas particulier dans le textile, Zara a longtemps semblé beaucoup moins cher qu’il ne l’est. «L’enseigne ne fait aucune pub, mais l’aménagement de ses magasins favorise cette image bon marché, note Guy-Noël Chatelin, de OC & C Strategy.» L’astuce ? Une profusion de quelques produits basiques peu chers entassés sur des tables et signalés par des affiches inratables.
Ne pas promettre, mais prouver ses prix bas
Le client ne croit plus aux belles paroles, seul l’engagement fait mouche. Carrefour a fini par le comprendre. Dans une pub, il compare son ticket de caisse à celui de ses concurrents. Dans une autre, il promet de rembourser le client qui trouverait moins cher ailleurs… dans une gamme de 500 produits. Bilan de l’opération : l’enseigne paraît plus attractive et rien ne l’empêche de «se refaire» sur d’autres références.
Adopter des matériaux de déco passe-partout
Dans une boutique trop confortable, le client ne pense pas pouvoir faire de bonnes affaires. A l’inverse, dans un magasin tristounet, il ne rentre pas. Pour les «merchandiseurs», il s’agit donc de trouver la décoration idéale du juste milieu. Mission accomplie chez Kiabi. Au sol, ni parquet trop chic, ni carrelage trop cheap, un PVC neutre. Quant aux éclairages, ils combinent subtilement la lumière blafarde de néons de supermarché aux halos plus chaleureux de spots directionnels.
Baisser le prix de l’étiquette, pas celui du kilo
«Un des spécialistes du genre, c’est Nestlé», révèle Olivier Dauvers, expert en distribution. Quand sa boîte de lait Guiguoz est passée de 900 à 800 grammes, le prix sur l’étiquette a bien sûr baissé, mais pas toujours à due proportion. Du coup, la poudre apparaît dans certains magasins moins chère qu’avant, alors que son prix au kilo a augmenté. Nestlé conteste toutefois qu’il y ait une hausse au niveau national et justifie la baisse du grammage par une nouvelle dosette plus hygiénique, mais plus encombrante.
Au supermarché, cotoyer les MDD dans les rayons
Cela semble paradoxal, mais se placer près de la marque de distributeur (MDD) permet à un géant national d’avoir l’air moins cher. «Si le consommateur a face à lui une référence à 1,25 euro et une autre à 1,75, il verra une zone globale autour de 1,50 euro», explique Yves Marin, de Kurt Salmon. Pour que l’effet fonctionne, l’écart de prix doit rester raisonnable. Une stratégie parfaite pour un produit comme la purée Mousline.
Eloigner sa pub télé de celles des produits de luxe
Vanter ses prix bas après un spot Chanel, ça passe mal. «Un produit de luxe joue sur l’émotionnel, quand un produit de grande consommation tient un discours rationnel», résume Marianela Fornerino. Résultat ? «Des groupes comme Procter & Gamble (Mr. Propre, Always, Gillette…) envisagent une diffusion groupée de leurs spots», raconte Yves Marin, de Kurt Salmon.
Se donner des airs modestes avec l’emballage
L’emballage influe sur l’impression de cherté. Pour rassurer le consommateur, mieux vaut un packaging sobre, préférer par exemple le carton au verre. Comme Cristaline, qui, afin de renforcer sa réputation d’eau bon marché, propose donc une bouteille beaucoup plus fragile que celles d’Evian ou de Volvic. «Bien sûr, limiter l’épaisseur plastique lui permet déjà d’être moins chère, mais en plus cela soutient sa bonne image-prix», analyse l’expert Olivier Dauvers.
Source: http://www.capital.fr/enquetes/strategie/les-ruses-des-grandes-marques-pour-paraitre-moins-cheres-711222

samedi 31 mars 2012

Peut-on vraiment consommer 100% français ?

LE MONDE |  • Mis à jour le 

Les dépenses d'alimentation demeurent les plus préoccupantes pour le portefeuille de 44 % des Français, suivies des impôts (32 %), de l'essence (31 %), de l'électricité (25 %) et de la santé (24 %).
De retour de Londres, Virginie et Philippe - notre couple fictif rapatrié à Paris emménage dans un petit pavillon de banlieue - s'étaient fixé une priorité, en cette année d'élection : acheter français, faire du militantisme économique. Un désir dans l'air du temps, alors que la crise et le chômage ont fait prendre conscience des dégâts causés par une désindustrialisation entamée au début des années 1980 et qui ne cesse de s'amplifier.
La France a perdu plus d'un quart de ses emplois industriels depuis 1991, selon le cabinet Roland Berger. Du coup, le "made in France" est au cœur des débats de l'élection présidentielle et sera sans nul doute évoqué au Salon de l'industrie, qui se tient du 26 au 30 mars au Parc des expositions de Paris Villepinte.
Aujourd'hui, près de deux Français sur trois se disent prêts à payer plus cher les produits fabriqués en France, selon le Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie (Crédoc), contre moins de la moitié il y a cinq ans.... Tant que la majoration ne dépasse pas 5 %.
Encore faut-il savoir repérer le "made in France" ! N'importe quel produit peut s'entarguer si une partie de son processus de fabrication a été réalisée dans l'Hexagone. "Aujourd'hui, le consommateur ne peut que tâtonner. Il n'existe pas de norme unique, avec un cahier des charges clair, reconnaît Edouard Barreiro, responsable des études chez UFC-Que choisirVous ne pouvez être sûr d'acheter français que pour des fromages ou du vin AOC."
Virginie s'en est rendu compte en faisant la tournée des magasins d'ameublement. Dans un secteur où les deux tiers des équipements sont importés, "les Français sont soit dans le bas de gamme, avec les meubles en kit proposés par la grande distribution, soit dans le haut de gamme", explique Christophe Gazel, directeur général de l'Institut de prospective et d'études de l'ameublement (IPEA).
Dans le premier cas, le coût de la main-d'œuvre est si faible, entre 4 % et 10 % du prix de fabrication des panneaux agglomérés, qu'il vaut mieux produire sur place plutôt que de payer d'importants frais de logistique. Dans le second cas, il y a le savoir-faire français... qui n'a pas de prix, c'est bien connu.
Les canapés Duvivier sont ainsi fabriqués dans le Poitou et ceux du groupe Roset (marques Roset et Cinna) dans l'Ain. Mais la concurrence peut aussi être vive dans le bas de gamme. Le français Green Sofa Dunkerque vient d'être placé en redressement judiciaire, après le retrait de son principal client, le suédois Ikea.
Dans la cuisine, ceux qui résistent sont les industriels qui ont développé leur propre circuit de distribution. Mais cela demande un maillage serré. "Les clients ne veulent pas faire plus de 25 minutes de trajet pour aller acheter une cuisine", constate Anne Leitzgen, présidente de la Société alsacienne de meubles (SALM), connue pour ses marques Schmidt et Cuisinella. C'est, selon les professionnels, le seul moyen de résister au rouleau compresseur Ikea, qui fait un tabac avec ses cuisines à petit prix.
"ELÉMENT DIFFÉRENTIANT"
Côté électroménager, produire français est "un élément différentiant positif", affirme Thomas Raffegeau, directeur marketing de Fagor Brandt, la filiale française du groupe espagnol Fagor. L'industriel, qui commercialise les produits De Dietrich, Fagor, Sauter, Vedette et Brandt, a ainsi obtenu en novembre 2011 le label "Origine France garantie", créé il y a un an et accordé aux marques dont les usines sont en France, et dont la moitié de la valeur ajoutée des produits qui en sortent est tricolore. Le groupe dispose de quatre sites, à La Roche-sur-Yon, Aizenay (Vendée), Vendôme (Loir-et-Cher) et Orléans. Rosières, qui fait partie du groupe italien Candy, n'en a qu'une, dans le Berry.
Au rayon petit électroménager, notre couple a eu plus d'opportunités d'acheterfrançais, avec Seb et ses marques Moulinex, Rowenta, Krups... Philippe s'est payé une Actifry, le haut de gamme de la friteuse, produite à Is-sur-Tille (Côte-d'Or), tandis que Virginie a craqué pour le robot Thermomix de la marque allemande Vorwerk, qui est fabriqué - surprise ! - à Cloyes-sur-le-Loir (Eure-et-Loir).
Pour se vêtir "made in France", en revanche, l'affaire s'est corsée... et nos tourtereaux ont failli se retrouver tout nus. Plus de 95 % des vêtements vendus dans l'Hexagone sont en effet fabriqués à l'étranger. Il est devenu quasiment impossible de trouver un jean ou un costume pour homme fabriqués en France.
Pour s'habiller tricolore, Philippe et Virginie ont dû casser leur tirelire. Seules quelques marques de prêt-à-porter haut de gamme et une partie des grandes maisons de luxe font encore travailler des ateliers dans l'Hexagone.
Notre couple a donc opté pour des ballerines Repetto, fabriquées en Dordogne, et des mocassins chics Weston, cousus main près de Limoges. Leurs chaussettes,Bleu Forêt, viennent des Vosges. Et leurs marinières bleu et blanc de chez Armorlux, qui maintient contre vents et marées un site de confection à Quimper. Agnès b. conserve aussi une partie de sa production en France. Quant à trouverdes petites culottes pour Virginie ou un caleçon pour Philippe, c'est une autre paire de manches...
Pour se déplacer, il a aussi fallu faire des concessions. Philippe cherchait un scooter, afin de circuler facilement dans Paris. Une seule solution : acheter un Peugeot, dont une partie des modèles sont encore assemblés à Mandeure, dans le Doubs. Mais cela lui a coûté plus cher que s'il avait pris une marque asiatique comme Kymco ou Sym, dont les petits prix font un tabac dans les grandes villes.
Pour la voiture, Virginie rêvait d'un petit modèle pour se faufiler dans Paris. Il lui a fallu revoir ses ambitions à la baisse. Et choisir entre une Peugeot 208, une Citroën C3, une Renault Clio ou une Toyota Yaris, les plus petites des voitures assemblées en France. Les modèles plus compacts, comme la Twingo, la C1 ou la 107 sont tous produits et montés en Europe centrale ou en Turquie.
"La différence de coûts de production entre une Clio assemblée à Bursa, enTurquie, et le même modèle produit à Flins, dans les Yvelines, est de 1 300 euros", constate Carlos Tavares, directeur général de Renault. Pour une Peugeot 208, c'est encore pire : celle produite à Poissy (Yvelines) coûte 1 500 euros plus cher que celle que celle provenant de Trnava, en Slovaquie.
Rien d'étonnant, donc, à ce que les constructeurs français produisent essentiellement des modèles à forte valeur ajoutée en France. Chez Renault, ce sont les utilitaires, comme le Kangoo ou le Trafic, ainsi que quelques modèles haut de gamme, comme l'Espace ou la Laguna. La firme au losange ne produit d'ailleurs plus que 18 % de ses voitures en France, contre encore 39 % pour PSAPeugeot Citroën.
ASSEMBLAGE ET CONSTRUCTION
Mais les professionnels conseillent de se méfier des chiffres. "L'assemblage ne pèse que 15 % de la valeur ajoutée d'une voiture", estime M. Tavares. Autrement dit, ce n'est pas parce qu'elle est assemblée à l'étranger qu'elle n'est pas française. La fabrication des moteurs, des boîtes de vitesses ou des transmissions est souvent française et exportée dans des usines à l'étranger. A Tremery (Moselle), PSA produit ainsi les nouveaux moteurs du groupe, tandis que l'usine du Mans de Renault fabrique des châssis pour l'ensemble des sites de Renault-Nissan.
Pour les équipements électroniques, notre couple n'a pas eu le choix : hors de l'Asie, point de salut. Seule petite fantaisie, Virginie s'est offert le Qooq, une tablette culinaire proposant plus de 2 000 recettes ainsi que des vidéos de démonstration et des conseils. Elle a été fabriquée à Montceau-les-Mines (Saône-et-Loire), une région qui lui est chère.
Quant à Philippe, il a dû se rabattre, pour les jeux vidéo, sur les "Lapins crétins", l'un des best-sellers d'Ubisoft. Et quand il utilise sa Wiimote de Nintendo, il se donne bonne conscience : le mouvement est géré par un capteur conçu par le franco-italien ST Microelectronics, installé à Crolles (Isère).
La France a perdu 1,1 million d'emplois industriels en dix ans
Un quart en moins En France, l'emploi industriel a chuté de 26 % entre 1991 et 2010, ce qui représente une perte de 1,1 à 1,2 million d'emplois, selon le cabinet Roland Berger. L'industrie ne représente plus que 12 % de l'emploi total en France en 2010, contre 16 % en 2000. Cette proportion est de 9 % au Royaume-Uni (14 % en 2000) et de 19 % en Allemagne (contre 21 % en 2000).
Troisième rang En 2010, l'industrie ne représentait plus que 13 % de la valeur ajoutée totale réalisée en France, contre 18 % en 2000. Elle représente encore 15 % au Royaume-Uni, contre 20 % il y a dix ans, et demeure stable en Allemagne, à 25 %.
Détérioration La désindustrialisation s'est traduite par une dégradation de la balance commerciale française. Le déficit pour les produits industriels, qui était de 15 milliards d'euros en 2000, a atteint 92 milliards en 2011.
Recul en Europe La part de la valeur ajoutée industrielle de la France dans l'industrie manufacturière des 27 pays d'Europe a reculé, passant de 12,9 % en 2000 à moins de 10,7 % en 2011.

Source: http://www.lemonde.fr/style/article/2012/03/26/acheter-made-in-france-tout-un-art-qui-demande-quelques-sacrifices_1675720_1575563.html

samedi 31 octobre 2009

Edouard Leclerc


Source: http://www.ina.fr/economie-et-societe/vie-sociale/dossier/2585/edouard-leclerc.20090331.fr.html